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Jihane Haddouchi ; Anne Schneider

 

Séminaire 2024-2025 : Ecrivaines

​​- samedi 11 janvier 2025, 10h-12h, Auditorium 

Leïla Sebbar, par Anne Schneider

Leïla Sebbar, autrice née à Aflou en Algérie en 1941, traverse notre époque avec ses écrits sur les liens entre l'Algérie et la France. Connue pour ses romans et ses nouvelles, elle explore par une archéologie du souvenir la présence de l'Algérie en France, collectant photographies, objets, cartes postales.

Son travail sur l'image ne fait pas oublier son engagement féministe dans l'aventure collective des femmes du journal Histoires d'elles (1976-1982) qui donnera lieu à l'essai On tue les petites filles paru en 1978 et aujourd'hui réédité.

Dans Lettre à mon père, elle revient dans un monologue sur sa relation manquée avec son père qui ne lui a pas transmis la langue arabe. Ce faisant, elle revisite à rebours toute son oeuvre et sa trajectoire d'autrice.

- samedi 7 juin 2025, 10h-12h, Auditorium

Nina Bouraoui, par Jihane Haddouchi

Dans le cadre de cette intervention, nous examinerons les ouvrages Garçon manqué et Satisfaction de Nina Bouraoui autour des enjeux d’une racine hybride entre la France et l’Algérie. Les ouvrages de Nina Bouraoui, marqués par son héritage franco-algérien, ouvrent une interrogation propre aux identités plurielles, d’une part, mais aussi, et surtout, aux parcours des individus obnubilés par une mémoire collective post-coloniale

Dans Garçon manqué, Nina Bouraoui interroge son identité de genre ainsi que son identité culturelle. L’autrice nous raconte son enfance entre France et Algérie et la manière dont ces deux mondes se combattent, se rencontrent et aussi se rejoignent. Cet ouvrage devient une quête identitaire, marquée par des contradictions profondes entre ses racines algériennes et son appartenance à la société française. La dualité culturelle que vivent les personnages permet de questionner l’héritage colonial et les répercussions sur la construction de soi.

Dans Satisfaction, Nina Bouraoui fait un pas de plus en abordant des thèmes plus personnels, sous l’angle des normes sociales, du désir, des interdits, mais ce nouveau regard est encore construit dans le cadre des identités franco-algériennes. Les protagonistes sont toujours partagés entre deux sphères, deux cultures, et la question des racines prend une dimension encore plus complexe. Nous proposons donc d’examiner comment Nina Bouraoui dessine et brouille les frontières culturelles et identitaires, tout en interrogeant les luttes intérieures et extérieures des personnes aux identités plurielles, situées entre la France et l’Algérie.

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